Don Giovanni. Wolfgang Amadeus Mozart.

Oper.

Georges Delnon. OGB Biel.

Radio Suisse Romande, Espace 2, Musimag, fin novembre 1985.

 

 

Pour monter cet opéra de Mozart, la Société d'orchestre de Bienne (SOB) a choisi un jeune metteur en scène.

 

(Wort)

 

Edouard Benz, directeur de la SOB. Il a engagé un jeune bernois de 27 ans qui promettait d'apporter de nouvelles idées pour une œuvre classique.

 

(Wort)

 

Bien entendu, c'est toujours plus difficile pour un petit théâtre comme Bienne avec ses 270 places d'apporter du neuf. Les spectateurs sont plutôt conservateurs, et il leur manque la possibilité de comparer le travail de leur théâtre avec les mises en scène qui se font ailleurs. Le directeur de la SOB en tient compte:

 

(Musik)

 

Edouard Benz, directeur de l'opéra. "Don Juan" joue donc sur un plateau sans décors. Pour Bienne, pas tout à fait une nouveauté, mais quand-même quelque chose qui sort de l'ordinaire.

 

(Ton)

 

Le public n'est pas unanime en ce qui concerne la mise en scène.

 

(Wort)

 

Le dernier spectateur vient d'énumérer les éléments de la mise en scène: un mur blanc avec des chiffres noirs, et, parterre, des feuilles rouges. Pourquoi cette sobriété? J'ai posé la question à Georges Delnon, 27 ans, metteur en scène.

 

(Wort)

 

Georges Delnon. Partant des difficultés techniques, il a trouvé des éléments de décor qui ont la qualité de symboles.

 

(Wort)

 

Les idées de Georges Delnon ont été contestées. Parmi les critiques les plus fervents: Martin Etter, rédacteur au quotidien "Der Bund" à Berne:

 

(Wort)

 

Le critique musical Martin Etter. Réplique du metteur en scène qui explique la conception:

 

(Wort) (Musik)

 

L'apparition du commandeur, malheureusement une basse un peu légère. Mais cela, ce n'est pas la faute de la mise en scène qui n'est pas responsable non plus de la qualité de Don Giovanni.

 

(Musik)

 

Un Don Giovanni qui patauge et qui aboie, mais qui trouve quand-même son succès auprès du public. Le critique cependant est plus sévère:

 

(Wort)

 

Mais quoiqu'il en soit – l'opéra de Bienne avec ses dimensions minuscules est parvenu à monter un "Don Giovanni" dont on parle. Cela, c'est quand-même considérable.

 

(Musik)

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